dimanche, janvier 06, 2008

Interview du renégat NKUNDA


Transmis par Jean Henry KINDA

DECLARATIONS DE LAURENT NKUNDA

Decoster Pierre a écrit :

Bonne lecture
Dr Pierre Decoster
Monuc Bukavu
RDC

Large diffusion svp!

Ndeko, tanga interview oyo okomprendre nini eza koleka na RDC. Kabila aza kosakana!
MEV

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO 02/01/2008 10.17 RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
RDC : Le Chairman du CNDP le général Laurent Nkundabatware Mihigo brise le silence après sa victoire militaire face aux FARDC
Divers Divers, Standard

Kinshasa, 02 janvier 2008 (Misna) : L’ouverture de la conférence de Goma prévue pour le 27 décembre 2007 a été reportée au 06 janvier 2008 sans trop d’explications de la part des organisateurs de cette messe, que certains Congolais n’hésitent plus à qualifier de conférence pour la signature de la capitulation ou de la reddition officielle des FARDC après leurs débâcles spectaculaires, à Mushaki, Karuba et Mweso, face à une poignée des rebelles du CNDP du général dissident Laurent Nkundabatware Mihigo. Au cours de cette longue interview réalisée par téléphone depuis Kinshasa, nous avons a bordé tous les sujets qui fâchent, notamment : les soupçons de haute trahison au sein des FARDC ; la problématique du retour des réfugiés Tutsis ; la sécurisation des Congolais d’origine Rwandophone et des Tutsis en particuliers ; le redécoupage des territoires administratifs du Nord et du Sud-Kivu ; l’influence croissante du Rwanda dans la gestion de la crise à l’Est de la RDC ; l’exhumation des accords de Lemera ; la possibilité de sécession des certains territoires ainsi que la création d’un Tutsiland indépendant ; Et enfin la plainte déposée à la CPI contre le CNDP. La détermination dont fait preuve ce général dissident doit faire réfléchir tous ceux qui n’ont pas encore pris véritablement conscience des conséquences de la tragédie qui endeuille l’Est de la RDC depuis 1996.

- Le report de l’ouverture de la conférence de Goma est-il un bon ou un mauvais signal pour la suite des événements à l’Est de la RDC ?

Je ne suis pas un devint, mais je crois qu’il y a eu un peu de précipitation dans le chef des organisateurs. Tout ceci donne un peu raison à ceux qui croient, à tord ou à raison, que la défaite des FARDC était organisée par le gouvernement dans le but de faire accepter à la population l’idée même d’une telle assisse. Ce qui est loin d’être le cas.

- Vu le flou qui entoure l’organisation de cette conférence (le nombre pléthorique des participants 500 à 700 invités dont un tiers d’étrangers, les critères de sélection des participants sont complètement subjectifs, les thèmes à aborder sont imprécis, la mise à l’écart de la presse indépendante, la non-publicité des débats en direct sur tous les médias publiques et privés, la sécurité des participants n’est pas garantie…), pensez-vous que cette conférence aboutira tout de même à un résultat positif pour les populations martyres du Kivu ?

Nos craintes sur la possibilité d’un flop sont tout à fait légitimes. Le manque de neutralité des personnalités choisies afin de piloter cette conférence est en soit un problème. En effet, toute la société civile du Nord et du Sud-Kivu connaît très bien les limites de l’Abbé Apollinaire Mulu Malu Muholongu. Tout le monde sait d’où il vient, comment et pourquoi il fut littéralement parachuté à la tête de la CEI lors de la signature des accords de Sun City le 22 décembre 2002. Personne n’ignore la raison de sa reconduite à la tête de la CENI ! Quant à Vital Kamheré, vous n’avez qu’à écouter les chansons de Koffi Olomidé où son nom est toujours cité en bonne place, et vous allez comprendre la bassesse de ses mœurs. Ce Monsieur a transformé la chambre basse du parlement, dont il en est le président du bureau, en un fan-club pro-Kabila. Tous les dossiers sérieux qui touchent à vie de la population congolaise y sont systématiquement renvoyés dans des commissions dites spéciales qui siègent toujours à huit clos, à l’image du sénat belge quand il s’agit des dossiers miniers congolais. La population sait aujourd’hui que ces commissions n’ont pour but que d’organiser l’enterrement en première classe des tous les dossiers compromettants pour le régime de Kinshasa. Hélas ! « La récréation continue », comme dirait l’autre !

- Apparemment vous n’êtes pas très tendre envers le pouvoir de Kinshasa ?

J’irai même plus loin. Je pense que le Président Joseph Kabila doit personnellement rendre des comptes à la population à cause de ses mensonges et ses propos va-t-en guerre : Il a annoncé la reddition massive de mes hommes au mois de novembre ; il a promis l’écrasement total du CNDP ; il a insinué que le CNDP avait épuisé ses « carottes » et qu’il allait nous bastonner... Sans blague ! Il m’a traité de criminel infréquentable et de tous les noms d’oiseaux ; Et enfin, il a prétendu qu’il ne me connaissait pas du tout… Quelle amnésie ? J’ai risqué ma vie à Kisangani en 1997 pour assurer la sécurité rapprochée de cet homme. Se souvient-il encore que j’ai pu déjouer au péril de ma vie une tentative d’assassinat perpétré contre lui à l’hôtel Palm Beach à Kisangani ? Moi, je n’ai pas du tout oublié tout ça…Plus de 90 % d’électeurs du Kivu ont voté pour ce Monsieur, mais il s’avère que l’homme est plus habile pour faire des promesses qu’autre chose…Aujourd’ hui, c’est le bérézina total.

- On sent de l’amertume dans vos propos face à ce qui apparaît comme de l’ingratitude de la part de votre ancien protégé. Comptez-vous éventrer le boa lors de cette conférence ?

Tout dépendra de l’attitude de ses « émissaires » venus de Kinshasa. Les Congolais doivent savoir qu’on ne dirige pas un si grand pays comme la RDC avec des insultes, des effets d’annonces et des slogans vides de sens. Le Congo mérite mieux.

- Voulez-vous dire qu’il y a un problème de Leadership et de compétence en RDC ?

C’est une évidence!

- Après la défaite des FARDC, Vital Kamheré a déclaré : « on ne peut faire la paix qu’avec ceux qui ont fait la guerre… » Le CNDP a-t-il été officiellement invité par les organisateurs de cette conférence ?

Affirmative. Autrement cette conférence n’aurait aucun sens, ses résolutions sans objets et sans effets. Je vous rappelle que le CNDP a gagné la guerre. Cette nouvelle donne nous rend incontournable pour la crédibilité et la bonne tenue de ces assisses de Goma. Ceci doit être clair pour tout le monde.

- Vous dites avoir gagné la guerre face aux FARDC. Pourtant les officiels de Kinshasa disent le contraire ou presque, et soutiennent que la situation dans le Nord-Kivu est sous contrôle. Pouvez-vous éclairer notre lanterne à ce sujet ?

À beau mentir qui vient de loin, dit un adage français. Qui contrôle quoi et où ? Notre victoire militaire sur les FARDC est indiscutable. Nous avons infligé des très lourdes pertes aux FARDC ainsi qu’à leurs supplétifs du FDLR/ex-FAR et Intarahamwé. La RDC est tout de même mon pays, j’ai des craintes sérieuses sur les capacités offensives et défensives de notre armée nationale. Le peuple congolais a de quoi se faire beaucoup de soucis sur sa sécurité et celle de ses frontières.

- Que dites vous du bilan des pertes subies par les FARDC, notamment celui publié par Mme Collette Braeckman du quotidien Le soir ?

J’ai été stupéfait par le côté minimaliste de ce bilan. Je vous confirme que ces pertes dépassent largement les chiffres publiés par la presse belge. Par exemple : nous avons dénombré plus de 4.800 cadavres des FARDC, parmi lesquels des officiers et soldats Angolais et Zimbabwéens. En plus, nous avons saisi une quantité impressionnante de matériels militaires, notamment un lot de 20 missiles sol-air QW-1 de fabrication chinoise, 6 missiles sol-air Mistral de fabrication française et 5 missiles sol-air Misagh-1 de fabrication Iranienne, 25 missiles antichars AT-Kornet et 11 missiles Metis-M1 de fabrication russe ; ainsi que 5 missiles antichars Milan ER de fabrication franco-allemande… Des chars d’assaut et des transporteurs des troupes ; une quantité impressionnante des munitions… Tout cet arsenal nous donne aujourd’hui une suprématie et la maîtrise totale de l’espace aérienne de tout le Kivu.

- Une certaine presse Kinoise affirme que cette défaite est essentiellement due à la trahison des certains officiers de très haut rang dont le Chef d’Etat-major général des forces terrestres le général -major Amisi Kumba dit Tango fort, le général de Brigade Vainqueur Mayala, le Commandant -adjoint de la 8ème région militaire le Colonel Delphin Kahimbi, le commandant du 116ème brigade le Colonel Jonas Padiri, le commandant du 14ème brigade le Colonel Rugayi, le Commandant de la 82ème brigade le Colonel Yav, le Commandant de la 15ème brigade le Colonel Mungura, le Commandant de la 9ème brigade le Colonel Smith Gihanga. Le nom du général John Numbi figure aussi sur cette longue liste des suspects qui circule dans certains milieux politiques de Kinshasa. Quel est votre avis ?

Je n’ai pas l’habitude de manier la langue de bois. Le renseignement militaire est capital dans la lutte que nous menons.

- Doit-on comprendre que le brassage et le mixage des troupes ont été une aubaine pour vous ?

Dire le contraire serait mentir. Le mensonge érigé en monde de gouvernance n’est pas ma tasse de thé.

- Pouvez-vous affirmer ou infirmer l’information selon laquelle il y aurait des officiers et des soldats rwandais au sein du CNDP et des FARDC ?

Et bien ! Si vous attendez par soldats rwandais tous ceux qui ont servi un jour dans le Front Patriotique Rwandais le FPR et en suite dans l’Armée Patriotique Rwandaise l’APR du général Paul Kagamé, alors le peuple congolais a un sérieux problème à résoudre, car son propre Président élu au suffrage universel direct à plus de 58 % des voix, je cite Joseph Kabila, est non seulement d’origine Tutsie comme moi, mais il est aussi un ancien soldat du FPR comme moi. Cherchez donc l’erreur !

- Que répondez-vous à ceux qui soutiennent que vous êtes de mèche avec Joseph Kabila, et que le Président rwandais Paul Kagamé dirige la manœuvre de mise à mort du Kivu depuis Kigali ?

C’est une chimère que certains politiciens vendent facilement aux esprits faibles. Toutefois, je comprends le trouble qui habite l’esprit du peuple congolais depuis la défaite militaire de l’armée gouvernementale congolaise face aux troupes de l’APR et du RCD-Goma à Pwéto au Katanga en 2000. Je rappelle que le général James Kabarebe nous avait mené vers une victoire écrasante sur les troupes gouvernementales dirigées par Joseph Kabila. Nous avions récupéré à l’époque plus de 20 millions des dollars américains en matériels militaires. Ce butin de guerre ajouté à notre nouvelle prise du Nord-Kivu, ça commence à faire beaucoup !

- Selon Laurent Désiré Kabila, la défaite de Pwéto était due à une haute trahison au sein des officiers supérieurs engagés sur ce front. Raison pour laquelle il ordonna l’arrestation de Joseph Kabila et sa mise en résidence surveillée à Lubumbashi. Vu les lourdes pertes en hommes et en équipements militaires, l’opinion trouve qu’il y a une certaine similitude entre cette défaite de Pwéto et celle de Mushaki, Karuba et Mweso. Qu’en dites-vous ?

Je laisse aux analystes politiques et militaires le loisir de faire ce travail de comparaison. Quoique : « comparaison n’est pas raison», dit-on. Dans tous les cas, je fais toujours parti des gagnants, ce qui n’est pas le cas de Joseph.

- Depuis le début de cette interview vous parlez du Président congolais avec une certaine ironie à peine voilée et teintée des regrets, portez-vous ce dernier encore dans votre cœur ?

Certainement ! En dépit de la conjoncture actuelle, ses excès et ses écarts de langage permanents, nous sommes et nous resterons malgré tout des frères d’armes. D’ailleurs, il m’avait demandé d’assurer officiellement la surveillance des bureaux d’enrôlement des électeurs, ainsi que celle des bureaux de vote dans les territoires sous mon contrôle, en sa faveur bien sûr. Chose que j’ai fait sans demander quoique ce soit en retour. Triste est de constater que depuis sa victoire électorale, Joseph ne respecte plus sa signature, ni sa parole d’homme. C’est bien d’hommage.

- Faites-vous aussi allusion aux accords de « Mixage » conclus à Kigali au début de cette année entre vous et l’émissaire spécial de Joseph Kabila le général John Numbi en présence du général James Kabarebe ?

Entre autre. Mais, quand on se souvient de la brutalité et l’extrême violence avec laquelle il s’est débarrassé de son rival du deuxième tour l’élection présidentielle 2006, malgré les accords qu’ils avaient librement signés, les partenaires internationaux de la RDC doivent se poser des questions sur cet homme !

- Revenons à notre sujet. À propos des dividendes liés à votre victoire militaire sur les FARDC, certains affirment que les banyamulenges vont demander lors de cette conférence de Goma l’application stricte des accords de Lemera conclus avec l’AFDL le 23 octobre 1996. C 'est-à-dire la création d’un Tutsiland autonome englobant presque la totalité des territoires des deux Kivu. Quelle est votre position ?

Les accords de Lemera sont de l’ordre de la politique politicienne. La lutte du CNDP n’est pas dans ce schéma. Toutefois, l’AFDL dirige toujours la RDC sous d’autres labels : le CPP, le PPRD et l’AMP. Ceci implique que ces Messieurs et/ou leurs ayants droit sont strictement tenus de respecter leurs propres signatures. Du reste, je pense que certaines closes de ces accords sont fondées et méritent notre bienveillante attention.

- Serez-vous prêt à soutenir une telle demande qui signerait la fin du Kivu ?

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. In fine, tout dépendra de la teneur des propositions que les uns et les autres mettront sur la table des négociations. Notre principale revendication est la sécurisation des populations du Kivu et particulièrement celles d’origines Tutsis. Pour cette noble cause, nous sommes prêt à tous les sacrifices.

- Certaines organisations de la société civile du Nord et du Sud -Kivu mettent en doute les chiffres que vous avancez concernant le nombre des réfugiés Tutsis qui sont actuellement dans des camps au Rwanda, Ouganda et Burundi, soit plus de 350.000 personnes. La crainte des ONG’s est de voir arriver un flux ou plutôt un reflux beaucoup plus important des réfugiés Tutsis dont le but inavoué serait d’en faire l’ethnie majoritaire dans certains territoires du Kivu dépeuplés à cause des massacres des masses ayant fait plus de 5 millions de morts. Quelle est votre version des faits ?

Je dirai tout simplement que c’est à nos chers détracteurs d’y apporter la preuve de leurs allégations fallacieuses. La réalité est que des hommes, des femmes et des enfants Tutsis congolais croupissent dans la misère la plus absolue dans ces camps des réfugiés depuis des années dans une indifférence quasi générale. En outre, ni le gouvernement de la RDC et encore moins la communauté internationale ne cherchent à résoudre cette épineuse problématique d’ordre humanitaire. C’est notamment pour cette raison que nous avons pris les armes et nous sommes décidés d’y mettre définitivement fin, quel qu’en sera le prix à payer.

- Suite à la récente découverte des charniers, mais aussi à cause des viols et massacres des populations civiles dans les territoires sous votre contrôle, une plainte vient d’être déposée contre vous et le CNDP auprès la Cour Pénale Internationale. L’éventualité d’être arrêté et ensuite transféré à la CPI ne vous fait t-elle pas peur ?

Je ne nie pas qu’il ait des dommages collatéraux suite à la guerre. Les gens ont décidément la mémoire bien courte dans ce pays. De toute évidence, s’il advenait que je puisse être un jour arrêté et jugé par la CPI , croyez-moi, aucun chef d’Etat des pays des grands lacs ne restera en liberté. Et, par extension tous leurs soutiens régionaux et internationaux.

- Ce que vous venez d’affirmer et lourde des conséquences. Etes-vous d’accord pour que l’ONU et la communauté internationale se décident à créer un Tribunal Pénal International pour la RDC pouvant juger des faits commis depuis l’entrée de l’AFDL dans l’Est de la RDC en 1996 ?
Je vais peut-être vous surprendre. Je suis tout à fait d’accord pour la création d’un TPI pour la RDC. Malheureusement , qui connaît l’histoire, la géopolitique, la géostratégie de la région et son importance économique, aucun décideur international sérieux ne peut soutenir cette thèse suicidaire au risque de se faire citer à comparaître un jour. Ainsi, ce n’est pas demain que les millions des victimes de la région des grands lacs obtiendront justice et réparation. C’est triste à dire mais c’est comme ça.

- Que pensez-vous du rôle de la Monuc dans la tragédie que traverse le Kivu ?

La Monuc est une nébuleuse dont la politique et la stratégie militaire sont dictées par les puissances occidentales qui financent sa présence en RDC, selon bien évidement leurs propres intérêts politico-économiques . Les Congolais ne doivent rien attendre de bon d’une telle organisation aux contours très flous.

- Allez-vous partir en exil à la fin de la conférence de Goma, comme certains diplomates occidentaux vous l’ont si gentiment suggéré ?

Jamais de la vie ! Tout se passe comme si le Congo n’appartenait pas aux Congolais. Le Congo est mon pays jusqu’à preuve du contraire. Je ne vois pas pour quelle raison je devrais partir en exil loin de ma terre natale et des miens, c’est complètement absurde. En clair, aussi longtemps qu’il persistera sur ma communauté une menace venant des FDLR, des génocidaires ex-FAR et Intarahamwé, et/ou des FARDC, je n’abandonnerai pas d’un seul centimètre de mes positions chèrement acquises.

- Que dites-vous pour conclure cette interview ?

Le CNDP met en garde tous ces hommes politiques (Ministres, députés et sénateurs) qui se ruent comme des mouches sur Goma pour les perdiems. Depuis qu’ils trônent sur les institutions de la République , ces nouveaux Dinosaures, sans foi ni loi, n’ont rien fait pour leurs électeurs du Nord et du Sud-Kivu. De même, la soi-disant société civile du Nord et du Sud-Kivu, manipulable à souhait par le PPRD, cherche à prendre en otage cette conférence par des menaces de boycott afin de monter les enchères pécuniaires. Tout ce beau monde doit savoir que le compte à rebours vient d’être lancé. On ne joue pas indéfiniment avec la vie des hommes, des femmes et des enfants sans devoir rendre des comptes un jour. Le CNDP n’a pas fait la guerre pour rien.
Par conséquent, nous serons là, à Goma, en très bonne place. Nous sommes déjà dans les parages et nous nous tenons prêt à toute éventualité.

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Rerouté par Jean-Henry KINDA Bopete

1 commentaire:

Etumba BILE a dit…

Plus qu'un commentaire, il s'agit plutôt d'un document d'info qui vient de nous parvenir et que je vous livre sine die à votre sagacité:

VOICI LES TRACTATIONS EN COULISSES DE LA « CONFERENCE POUR LA PAIX AU KIVU »…

Vous avez dit corruption???

Alors qu’il comptait offrir au peuple congolais l’organisation de la « conférence pour la paix au Kivu » en guise de « cadeau de fin d’année », selon la déclaration de son ministre d’Etat, le généralissime Denis Kalume, Hyppolite Kanambe, l’imposteur à la tête de notre pays, s’est vu contraint de la repousser à la date du 06 janvier de cette année. Pourquoi ce revirement de dernière minute ? Que s’est-il réellement passé pour qu’il renonce ainsi à son « cadeau de fin d’année » au peuple congolais ?

« L’oeil du Patriote » qui poursuit sa mission de vigilance au moment où les patriotes sont entrés dans la phase de la clandestinité, ne lâche donc pas prise. Ainsi vient-il de réussir, grâce à la collaboration des patriotes ayant pris part à ces travaux, à démêler les fils du mystère et vous livre ici les vraies raisons et la chronologie des événements qui ont contraint Hyppolite Kanambe à revoir sa copie :

La Rencontre entre Kanambe et les Notables du Grand Kivu

Avant Noël, en prévision de la tenue de cette conférence, Kanambe a fait venir à Kinshasa les notables du Nord et du Sud-Kivu et les a logés au « Centre Nganda », bien connu des Kinois, dans la commune de Kintambo.

Il leur a demandé, en leur qualité d’autorités morales les plus proches de la population et d’hommes de terrain, de procéder à une analyse approfondie de la situation dans leurs provinces respectives et de faire des propositions susceptibles de mettre fin à la crise qui ensanglante cette partie du pays.

• Dans leur analyse, les notables ont vite fait de cerner la vraie raison de ce drame sans fin que vivent les populations du Kivu. Pour eux en effet, il ne fait aucun doute que la cause profonde et véritable de cette crise réside dans ce qu’ils ont appelé « la trahison des institutions de la République » qui composent avec l’ennemi étranger qui tient à les chasser de la terre de leurs ancêtres pour s’en approprier les richesses!

• Après lecture du rapport des notables du Kivu, Kanambe les a rencontrés au Palais de la Nation pour échanger avec eux de vive voix ; croyant sans doute que sa présence suffirait pour les intimider ou encore pour leur faire changer d’avis !

• Mais à sa grande surprise et contre toute attente, les notables ont été encore plus virulents que dans leur rapport écrit : ils n’ont pas hésité à qualifier l’abandon de l’option militaire pour mâter Nkundabatware comme étant un échec flagrant, et la preuve tangible de la trahison au niveau de la hiérarchie militaire et politique.

• Cette prise de position a irrité Kanambe qui mit brutalement fin au « dialogue » qui s’est donc soldé en queue de poisson.

• C’est donc cette position tranchée des notables et le spectre d’un échec cuisant de la « conférence pour la paix » qui sont à la base de ce report qui permet à Kanambe et sa bande de se donner du temps pour se « réorganiser ». Et comme on pouvait s’y attendre, Kanambe ne s’est pas avoué vaincu. Il a fait appel à son Zorro de service, en la personne de Vital Kamerhe ainsi qu’à l’Abbé ( ?) Apollinaire Malu Malu, à qui de fortes sommes d’argent ont été remises pour tenter d’« acheter » la conscience de la majorité de ces notables, des leaders politiques originaires du Kivu et des autres participants à la conférence en vue d’y garantir une majorité automatique en faveur de Kanambe et ses « frères » ; condition sine qua non pour débuter les travaux préparatoires de la conférence.

• Voilà qui explique le fait que les deux émissaires aient exigé le report de la conférence sous prétexte de résoudre les failles de l’organisation ; alors qu’en réalité c’est pour disposer du temps nécessaire pour « acheter » la majorité des participants. On voit d’ailleurs nos deux larrons sillonner les artères du Kivu pour « sensibiliser » à coups de billets de banque nos pauvres populations. Cela ne vous rappelle –t-il rien ?

Le « cahier de charges » du CNDP de Laurent Nkundabatware

Selon nos sources dans l’entourage de Nkundabatware, le cahier de charges de son mouvement pour la conférence sur la paix au Kivu a déjà été rédigé à Kigali et circule déjà dans les salons huppés de Kinshasa ! Dans le camp du CNDP, on se réjouit du fait que Kanambe ait réussi, sur instruction de Kagamé à retirer ce dossier du parlement congolais. Car d’après leurs propres dires, les élus de la chambre basse, parmi lesquels on compte dorénavant beaucoup de patriotes congolais qui ne s’en cachent plus, auraient sûrement défendu becs et ongles les intérêts du peuple congolais et du Congo. Ainsi, leur tâche (annexion du Kivu par le Rwanda) serait devenue difficile voire impossible. Par contre, à travers les structures de cette conférence, ils seront en face de leur « frère » qui tire les ficelles en leur faveur…

Le CNDP demandera en effet à la conférence la reconnaissance expresse du droit des « tutsis congolais » à la vie et à l’exercice libre de leurs droits civiques et politiques. Il faudra par conséquent reconnaître cette communauté comme une minorité que le gouvernement congolais s’engage à protéger de manière particulière ! Une fois reconnue en tant que communauté congolaise, les tutsi devront avoir droit à un territoire pour y vivre et cultiver leurs champs en toute sécurité.

Par conséquent, le cahier de charges du CNDP comporte entre autres les points essentiels suivants :

• L’octroi d’une partie du Nord-Kivu aux « congolais d’origine rwandaise » à savoir :

-Le Masisi aux hutus rwandais

-Le Rutshuru aux Tutsis rwandais.

• La légitimation de l’occupation déjà effective du territoire de Minembwe par les congolais d’origine rwandaise connus sous l’appellation des banyamulenge.

Ceci explique la vaste opération en cours consistant à ramener un maximum possible de tutsis en RDC !

• L’exigence par Nkundabatware du retour en RDC de Jean-Pierre Bemba. Cette dernière initiative est une suggestion stratégique de Kanambe en personne qui, par ce biais, espère ainsi affaiblir Jean-Pierre Bemba et ternir ce qui lui reste encore comme image auprès des congolais pour « complicité avérée avec le rebelle Nkundabatware ».